La Belle Juive

Sous l’éclat argenté de l’étoile divine,
Errant dans les terres où les sages s’inclinent,
Un chevalier vaillant, aux rêves ardents,
Chercha La Belle Juive, d’esprit éclatant.

Son cœur, un royaume de désir et de quête,
Brûlait d’atteindre l’élue, sa conquête.
Car dans ses veines coulait une fierté,
Mais face à l’elfe d’or, il fut envoûté.

Ô Belle Juive, lumière voilée,
Une énigme douce et redoutée,
Es-tu l’astre qui guide mes pas,
Ou l’ombre qui consume mon éclat ?

“Oh toi, la lumière des tribus anciennes,
Dont les mots façonnent des mondes sans peine,
Je ne suis qu’un pirate, audacieux et fier,
Qui rêve de toucher ta flamme singulière.”

La Belle Juive rit, un éclat cristallin,
“Chevalier, crois-tu qu’avec ton malin
Tu pourrais gagner l’éclat de ma sagesse,
Sans d’abord céder à ma hardiesse ?”

Ô Belle Juive, force opposée,
Un feu cruel, une âme glacée,
Dans ta splendeur, je vois la guerre,
Une bataille pour l’ultime lumière.

Ainsi s’engagea un combat glorieux,
Non d’épées, mais d’esprits ambitieux.
Elle parla de textes, de lois et d’idéaux,
Il répondit par ruses, rêve et flambeaux.

Et dans cet échange, le chevalier trouva,
Que sous la bataille, son cœur chavira.
Car conquérir l’esprit d’un elfe étoilé,
C’est d’abord se perdre dans l’amour voilé.

Ô Belle Juive, silence en éclats
Ton souffle fend ce que le cœur ne dit pas.
Nos pas s’effleurent, jamais à l’unisson,
Deux volontés en chute, sans abandon.

Enfin, sous les astres d’un ciel éloigné,
Ils s’éloignèrent, sans mot, sans regard échangé.
La Belle Juive, d’un pas ferme et discret,
Refusa l’écho que son silence portait.

Le chevalier, las, au bord des chemins,
Portait l’ombre d’un feu entre ses mains.
Ni conquérant, ni amant oublié,
Mais pèlerin d’un lien délié.

Ô Belle Juive, étoile éteinte,
Je ne viens plus en quête ni plainte.
Mais si, un soir, nos pas se frôlaient,
Pourrais-je t’offrir l’ombre d’un secret ?

Non pour raviver ce qui fut brisé,
Mais pour marcher, un instant, à tes côtés.
Deux esprits, jadis en guerre, en clarté,
Peuvent-ils, sans feu, renaître en vérité ?